8ème course : contre la chasse à la glu – 13 septembre 2020 : Le Tignet à Fayence – 20km

Cette technique consiste à recouvrir de colle des tiges en bois, pour les cacher parmi les branches d’un arbre. Lorsqu’un oiseau se pose sur la glu, il reste prisonnier. Les chasseurs décrochent alors le volatile et le placent en cage. Il devient un « appelant » : grâce à son chant, d’autres oiseaux vont s’approcher, et les chasseurs leur tirent dessus. L’appelant est censé être libéré à la fin de la période de chasse.

Cette méthode de chasse, dite « traditionnelle » qui remonterait au temps de l’empire grec n’est autorisée que dans cinq départements en France : Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse. Selon l’arrêté du 17 août 1989, elle ne peut être employée que pour capturer des grives et des merles noirs, pendant la période de chasse fixée par le préfet. Selon l’arrêté, l’autorisation est permise « puisqu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante. » Mais est-ce pour autant une « solution satisfaisante » pour ces animaux capturés et tués ? La réponse est évidemment négative !

La chasse à la glu a été plusieurs fois interdite, jugée trop cruelle, avant d’être officiellement autorisée en 1989. C’est pour cela qu’il faut continuer le combat pacifique pour l’interdire définitivement ! C’est le sens de la 8ème course à pied du 13 septembre 2020 car la souffrance animale n’attend pas.

Je m’étais engagé l’année dernière à participer à ce 2ème salon du bien-être animal de Fayence et j’ai relevé le défi avec trois partenaires : Henry (Le Tignet), fidèle soutien, Patrick (Saint-Cézaire-sur-Siagne) et David (Peymeinade) qui s’était entraîné spécialement à Marseille. Bien sûr, il y avait Domi, mon entraîneur sportif de l’Authentic Gym, une salle de sport située au Tignet, Roger Chaix, l’infatigable, Bernard, Gaby, Christiane, Nathalie, Nicole…

Quelle belle journée que ce dimanche matin du 13 septembre avec ce petit air frais quand on s’échauffe devant une tasse de café et un croissant. On parle , on fait des souvenirs, on crée des liens. Et le départ enfin avec ce vent léger, les arbres dont le bruissement des feuilles vous caresse et le soleil qui s’amuse, cette fraîcheur que l’on savoure et Gladys, le chien mascotte des courses, qui hume, qui court. Un chant d’oiseau, une route sinueuse ! L’atmosphère devient plus chaude, la route plus dangereuse et la peur qui titille un peu mais, ils sont là les amis et soutiens de toujours. La peur s’évanouit et le plaisir revient. La fatigue s’installe quelque peu.

 

Ma première course après mon accident ! Il me faut arriver au bout de ces 20 km. Alors le chant des oiseaux m’aiguillonne. Course contre la chasse à la glu ! Mes pas se rythment sur le vol de la liberté de ceux qui se voient cloués par la glu, agitant avec détresse leurs ailes impuissantes. La liberté, celle de courir avec mon chien et mes compagnons de route, celle dont on prive l’innocence.

Texte : Mahamadou Siribie

Crédit photos : Christiane Catala Viale