La fourrure est obtenue par écorchage ou dépeçage des animaux, nettoyage puis tannage de leur peau. En Europe, en Asie et dans certaines parties du monde, les animaux sont prisonniers des « fermes à fourrure ». Ce sont des visons, des renards, des lapins, des chiens viverrins, les chinchillas, les ragondins…L’hiver venu, des personnes sont emmitouflées, fièrement dans les manteaux issus de la souffrance de ces derniers. Derrière cette coquetterie, il faut toujours garder à l’esprit qu’il y a des scènes d’horreur de mise à mort des animaux dans les fermes à fourrure… Les renards se font étourdir à coups de gourdin, les visons sont gazés, les chinchillas et les animaux sont dépecés vivants !
Courir pour dénoncer ces pratiques barbares en partant de la commune de Théoule-sur-mer dans les Alpes-Maritimes jusqu’à Saint-Raphaël dans le Var, telle est la mission assignée à cette 7ème course à pied !
Théoule-sur-mer (Alpes-Maritimes), 8h15 du matin, sur le bord de la mer, les pieds dans le sable, toute l’équipe boit un petit café. Huit heures trente, c’est le départ. Initiateur de ce concept inédit, je m’apprête à accomplir mon septième défi, celui de Courir pour un animal. Eddy, Henri, Hadrien seront mes compagnons de route. Gladys, ma border collie, la mascotte de la course s’impatiente. 8h30, comme prévu, nous nous élançons, l’équipe de soutien nous encadre.
Les villages défileront les uns après les autres, s’offrant dans une beauté sublime. Nous savourons le parcours à un rythme soutenu en traversant des villes : Miramar, Le Trayas, Anthéor, Agay, Le Dramont, Boulouris et bientôt St-Raphaël dans le département du Var.
Courir pour un animal, une course de 29 km pour sensibiliser à la souffrance de ces animaux privés de leur liberté dans les « fermes à fourrure ».
La cause est noble, l’osmose avec la nature en cette douce matinée d’hiver magique comme si la nature communiait avec nous ! L’Estérel s’enfonce dans une mer lumineuse et calme, les pins émaillent la dominante bleue et rouge. Quelques villas s’offrent dans un écrin de verdure. Mais à chaque foulée, au-delà de l’émerveillement que m’offre la nature, je pense à la souffrance animale et mes foulées prennent un sens plus profond. Je sais pourquoi je cours et je ne sens plus la fatigue. Entre Le Dramont et Boulouris, je récupère Gladys qui s’était arrêtée à Miramar.
A 11h30, à un rythme d’environ 10 km à l’heure, après vingt-neuf kilomètres de course, c’est l’arrivée à St-Raphaël où un comité d’accueil bien fourni nous attend, notamment des associations de protection animale, des élus de la mairie de Saint-Raphaël et la référente de « Courir pour un animal » de Saint-Raphaël, Juliette Segard. Des animaux avec leurs maîtres sont là aussi. L’animal, l’humain, le végétal ! Ce dimanche 26 janvier 2020, la mission est accomplie. Un jour plus ou moins proche, les batailles se gagneront et la souffrance animale s’estompera…
Texte : Mahamadou Siribie