6ème course : contre le gavage des oies et des canards – 15 décembre 2019 : St-Vallier-de-Thiey à Andon – 23,7 km

Le gavage des oies et des canards est une technique obsolète d’élevage qui consiste à engraisser des animaux par une alimentation calorique et surabondante. Pratiquée depuis l’Égypte ancienne, elle est encore utilisée de nos jours dans le but de produire du magret, du confit et du foie gras. Les volatiles soumis au gavage peuvent souffrir de divers maux dus à la compression des organes jouxtant le foie, ainsi que des problèmes de régulation thermique, de halètement, de fatigue, ou de dysenterie. D’autres pathologies pourraient se développer, comme des maladies dues à l’engorgement du foie ou la déminéralisation des os, auxquelles peuvent s’ajouter des blessures dues au passage de l’embuc. La mortalité des animaux soumis au gavage est ainsi six fois plus élevée que durant la période d’élevage.

La Directive européenne du 20 juillet 1998 dispose en effet qu’« aucun animal n’est alimenté ou abreuvé de telle sorte qu’il en résulte des souffrances ou des dommages inutiles ». Cette pratique des temps anciens, importée en Europe avec ses effets dévastateurs sur le bien-être des volatiles est interdite dans quelques pays.

Il est notamment interdit en Argentine, Californie (Etats-Unis), Israël, Norvège, Suisse, Turquie ainsi que dans la plupart des pays européens où il n’est plus pratiqué que dans cinq pays (France, Hongrie, Bulgarie, Espagne et Belgique).

La 6ème course s’inscrit dans la continuité de mon combat pacifique car toute torture animale ou humaine est inadmissible. Le gavage est un exemple des plus cruels. C’est donc à l’approche de Noël que je décide de mettre ma volonté à l’épreuve en affrontant un parcours difficile  de Saint-Vallier-de-Thiey à Andon-Thorenc-Canaux dans le pays grassois.

La montée du Col de Ferrier restera l’un de mes souvenirs les plus sublimes. Quand le froid sec pique, quand un peu de verglas apparaît, quand l’air montagneux vous envahit.

A chacune de mes courses, je ne puis m’empêcher d’éprouver cette immense liberté que me procure la course en pleine nature et cette douleur de ceux qu’on prive de cette liberté et qu’on torture.

La gourmandise serait l’un des sept péchés capitaux. Le prix à payer pour les oies et les canards est incompréhensible, et ce, par pure gourmandise !

Texte : Mahamadou Siribie

Crédit photos : Christiane Catala Viale & Alex Rossello pictures